France
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a affirmé jeudi avoir provoqué la collision entre deux hélicoptères français dans laquelle 13 soldats ont trouvé la mort au Mali, en forçant un des appareils à battre en retraite après une embuscade.
Les deux hélicoptères militaires français sont entrés en collision lundi durant une opération de combat de nuit contre des jihadistes dans le sud du Mali en guerre.
Selon l’armée française, ils avaient été appelés en appui de commandos parachutistes engagés contre des ennemis, dans un secteur où la force antijihadiste française Barkhane mène régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Les deux boîtes noires des hélicoptères ont été récupérées pour être analysées.
Dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram habituelles, le groupe EI a affirmé avoir tendu une embuscade à un convoi de soldats français dans la région de Ménaka, et des affrontements ont éclaté.
Un hélicoptère transportant des renforts pour aider les troupes au sol a tenté d’atterrir sur le lieu de l’embuscade, mais “les soldats du califat ont tiré en direction de l’appareil, le forçant à se retirer et au final il est entré en collision avec un autre hélicoptère causant la mort de 13 soldats”, selon le communiqué.
Ces hommes, tous officiers et sous-officiers, servaient au 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC), au 4e régiment de chasseurs (4e RCH), au 93e régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) et à la Légion étrangère.
Horizon davantage obscurci, malgré Barkhane
La ministre française des Armées Florence Parly s’est inclinée mercredi au Mali devant les cercueils des 13 militaires.
Une cérémonie d’hommage national, présidée par le président Emmanuel Macron, aura lieu lundi aux Invalides, symbole militaire à Paris, qui accueille depuis le XVIIe siècle anciens combattants et blessés de guerre et abrite le tombeau de Napoléon Ier.
L’armée française a subi avec ce drame une de ses plus grandes pertes depuis l’attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.
L’opération française Barkhane mobilise 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne. Mais, après six ans de présence ininterrompue, l’horizon est de plus en plus obscurci.
Les violences jihadistes persistent dans le nord du Mali et se sont propagées au centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins. Les pertes sont de plus en plus lourdes pour les armées locales, débordées.
AFP
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